La fabrication d’une histoire audio, ou histoire sonore, c’est tout un processus !
Chaque nouvel épisode des Contes du Vivant fait l’objet de plusieurs étapes de travail.
D’abord, évidemment, il faut écrire ! Et pour cela en premier lieu il est nécessaire de bien se renseigner sur le sujet (puisque, on le rappelle, chaque histoire est écrite à partir d’informations scientifiques). Lire, écouter des scientifiques naturalistes, recouper les sources : pour être sûre d’écrire quelque chose de juste scientifiquement parlant, il faut prendre son temps avant de décider quelle sera la trame de l’histoire. Et puis écrire pour le son, ça n’est pas comme écrire pour être lu dans un livre ! Il faut penser notamment non seulement aux dialogues mais aussi aux didascalies pour les comédiens mais également en termes d’intentions de réalisation sonore (mais ça, on y reviendra dans un prochain article).
Après plusieurs relectures et ajustements, quand l’histoire est suffisamment aboutie, on peut commencer à se poser la question des voix.
Pour l’épisode 5, « Fauvettes et Sureau » par exemple, tout a commencé par le fait de réfléchir à la personnalité du Sureau et de la Fauvette et donc au style de voix recherché.
Est-ce que la fauvette sera plutôt narquoise ? Vive ou un peu dans la lune ? Est-ce que son timbre sera celui d’une jeune femme ? D’une femme âgée ? De quelqu’un qui a du coffre ou bien d’une voix plus fluette et haut perchée ? Et le Sureau, est-ce que l’on a envie que ce soit un personnage plutôt sympathique ou antipathique ? Comment faire passer aux auditeurs.ices l’aspect naïf de sa personnalité ?
Autant de questions à se poser pour définir dans un court texte les caractéristiques de voix et de jeu recherchées. Le but ? Rendre nos envies et intentions les plus claires possibles pour se faire comprendre des comédiens qui tomberont sur notre annonce. Car les comédiens voix de l’histoire sont essentiels pour qu’on croit à l’action, pour nous aider à imaginer la situation, pour rendre le tout vraisemblable. Le casting, c’est donc un moment fondamental : sans image, la voix du comédien, son énergie, ses intentions sont essentielles à l’imaginaire que l’auditeur.ice aura du personnage, à sa crédibilité et à celle de l’histoire audio. C’est une étape méticuleuse qui nécessite de prendre le temps d’écouter les extraits sonores envoyés par les différents candidat.es, de les comparer et bien souvent d’échanger par téléphone avec les dernières personnes short-listées pour leur faire tester en direct une réplique de l’épisode ! Ensuite, une répétition aura lieu avec chaque comédien.ne retenu avant le jour de l’enregistrement pour finir de poser les intentions sur les différentes répliques et gagner du temps le jour J. Car le jour J justement, l’organisation est en général millimétrée..