Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Lilian Lacôme, j’ai 23 ans, je suis passionné de biologie et de paléontologie avec un petit faible pour nos amis à nageoires et à branchies qui vivent dans l’eau.
Je suis bénévole auprès du laboratoire de recherche (ISYEB) dans lequel j’ai fait mes deux mémoires de Master et avec lequel j’espère faire une thèse sur ses animaux couverts d’écailles qui vivent dans l’océan profond. J’entraîne et je pratique du handball à l’union sportive municipale Malakoff.
Au sein des Contes du Vivant, je travaille surtout sur deux projets : les médiations autour des histoires sonores et l’enquête élémentaire.
Pourrais-tu nous donner une définition de ce qu’est pour toi la médiation ?
La médiation c’est de la vulgarisation scientifique, c’est à dire qu’on simplifie une information scientifique complexe en quelque chose de compréhensible pour un public non scientifique sans être faux. Auquel on ajoute de la créativité dans les approches de transmission de savoir pour rendre cela plus digeste.
Qu’est-ce qui t’a amené à la médiation ?
Ce qui m’a amené à la médiation est ma passion pour la science de la vie et de la terre et mon envie de transmettre cette passion.
As-tu un souvenir d’une séance de médiation particulièrement marquante à nous partager ?
Ma première sortie naturaliste avec les grandes sections. Après avoir parlé deux semaines d’arbres, de comment reconnaître les arbres par leurs feuilles et leurs fruits, c’était génial de les voir aller chercher des feuilles et des fruits par terre et revenir en courant vers moi pour me montrer qu’ils avaient bien trouvé un chêne. Le petit plus de la fin a été la découverte d’un gland germé qu’ils ont rapporté fièrement dans leurs classes et qui j’espère dans quelque mois donnera un magnifique petit chêne.
Quelles spécificités vois-tu à faire de la médiation de sujets scientifiques ?
Je parlerai seulement de science de la vie dans cette question et donc pour moi les spécificités de faire de la médiation sur cette science c’est que tout est là, devant soi, et il n’y a rien a inventé, la nature est déjà magique. De par se fait, il suffit juste de leur apprendre à voir.
Qu’est-ce qui t’intéresse dans le fait de proposer des médiations à un public d’enfants en particulier ?
Les enfants sont le meilleur public car ils découvrent le monde qui les entourent, c’est chez eux qu’il faut faire naître des passions, ouvrir une curiosité sur la science parce que la science ce n’est pas que des connaissances c’est aussi une manière de réfléchir et de se questionner sur ce qu’on voit et ce qu’on entend.
Quelle est la différence par rapport aux adultes ?
Certains adultes ont déjà perdu leur curiosité. C’est selon moi pour cette raison qu’il est d’autant plus important de toucher les enfants, car leur curiosité peut aussi réveiller celle de leurs parents.
As-tu toi-même, enfant, des souvenirs de médiations culturelles qui motivent ta façon d’intervenir auprès des enfants ?
Pas de souvenir particulier de médiation, mais être professeur est pour moi une forme de médiation surtout quand le but est de transmettre des informations qui sont déjà intéressantes, il suffit juste d’avoir la bonne méthode de transmission. Donc, mon professeur de SVT de Seconde et Terminale rassemble tous mes souvenirs de médiation car c’est lui qui a fait naître ma passion pour cette matière.
Que veut dire, selon toi, adopter une démarche sensible pour parler aux enfants du Vivant ?
Cela veut dire qu’il faut approcher le vivant de manière à ce que les enfants y voient quelque chose de stimulant et d’amusant tout en faisant passer un message. Cette approche doit être la plus variée possible pour que chaque enfant y trouve de l’intérêt. Le message doit être simple et intéressant pour que l’enfant se dise : “j’aime savoir ça, j’aime savoir que ça marche comme ça, j’aimerais bien savoir encore d’autres choses à ce sujet”.
Quel est ton rapport à l’écologie en général ?
L’écologie est la discipline que je trouve la plus importante en biologie, de par sa pertinence d’un point de vue sociétal actuel mais surtout parce que l’écologie c’est la discipline de la biologie de tous les jours. “Les oiseaux chantent aujourd’hui” : c’est de l’écologie ; “tiens, les fleurs sont sorties” : c’est de l’écologie ; “Pourquoi les poissons sont-ils si colorés” : c’est de l’écologie ; “Il y a des asticots dans ma poubelle” : c’est de l’écologie ; “Hmm j’ai pris du poids cet hiver” : c’est de l’écologie et ainsi de suite !
As-tu un conseil à donner aux futur.es médiateur.ices ?
Ne pas oublier que pour transmettre quelque chose il faut aimer ce qu’on fait et s’amuser à le faire.