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De la nécessité des animations nature pour lutter contre la cécité botanique

Savez-vous que ce grand arbre dans la cour de récréation est un tilleul ? Est-ce que vous avez-vu cette mousse qui pousse entre les pavés ou ce lierre qui habille le mur du voisin ? Si la réponse est non, vous faites peut-être l’expérience d’un phénomène qui touche une grande partie d’entre nous : la cécité botanique.

Définition d’un phénomène : la cécité végétale

À la fin des années 1990, deux botanistes américains, James Wandersee et Elisabeth Schussler, ont forgé ce concept pour désigner « l’incapacité à voir ou à remarquer les plantes dans son propre environnement ». Mais si l’œil voit en fait évidemment la plante, c’est bien le cerveau classe cette information “comme étant moins pertinente à-priori que les autres” au point qu’il peut jusqu’à.. l’oublier.

La responsabilité des histoires et des récits pour enfants : l’origine culturelle de ce phénomène

D’où vient cette étrange invisibilité ? Une étude récente a synthétisé 326 articles scientifiques issus de différentes disciplines pour mieux comprendre ce phénomène. Les résultats révèlent que la cécité botanique concerne surtout les populations urbaines et découle principalement d’un manque d’exposition indirecte aux plantes.

Les histoires que nous racontons aux enfants en témoignent. Parcourez une bibliothèque d’enfant : les livres mettant en scène des animaux dominent largement. Cette réalité se vérifie aussi dans les dessins animés et les films. Entre Blanche Neige en 1937 et la Reine des Neiges en 2013, le temps d’écran occupé par les plantes a considérablement diminué dans les productions Disney. Nous sommes ainsi de moins en moins exposés aux plantes, que ce soit dans les œuvres culturelles ou dans notre vie quotidienne.

Reconnaître les signes d’une déconnexion

Comment se manifeste cette cécité ?

La cécité botanique se traduit par plusieurs symptômes : une difficulté à nommer les plantes les plus communes autour de soi, un désintérêt pour elles, une méconnaissance des fonctions qu’elles remplissent dans les écosystèmes au-delà de celle de nous nourrir, et une attraction plus spontanée envers les animaux.

Nous observons ce phénomène dans nos projets d’animations nature.
Dans la première étape du projet « Raconter le Vivant », la “découverte du vivant” les enfants, à la suite des balades effectuées avec des spécialistes ont le choix entre voter pour une plante et pour un animal. C’est invariablement l’animal, si petit soit-il, qui l’emporte sur la plante.

Pourquoi cultiver notre attention au végétal ?

Cette déconnexion n’est pas anodine. La cécité végétale participe à l’extinction de l’expérience de nature, dont nous parlions dans un précédent article. En perdant de vue les plantes, c’est le lien entre habitants (nous) et habitat (l’écosystème auquel nous appartenons) qui se perd. En oubliant les plantes, nous oublions que nous faisons partie d’un tout, d’un réseau d’interdépendances qui nous relie à l’ensemble du vivant.

Renouer avec le monde végétal, c’est ouvrir des imaginaires qui transforment notre rapport au monde et nourrissent une écologie plus juste et plus accessible.

Éveiller les regards par l’expérience sensible

Face à cette invisibilité du végétal, comment créer des espaces de rencontre avec les plantes ? À travers nos animations nature, nous explorons des approches qui tissent du lien entre les enfants et le monde végétal.

Donner une voix aux plantes par le conte

Les histoires ont le pouvoir de rendre audible ce qui est silencieux.
Nos animations nature et ateliers autour du conte s’articulent autour de récits où les plantes sont des personnages à part entière. Dans « Fauvettes et Sureau », le sureau n’est pas un décor : il est acteur de l’histoire, avec ses propres enjeux, ses manières d’entrer en relation et son rôle crucial dans l’écosystème.
Ces narrations invitent les enfants à considérer les plantes à leur juste valeur, à leur prêter autant d’attention qu’à un autre être vivant.

LES ANIMATIONS NATURE : Révéler le végétal par l’approche sensorielle

Mais au-delà des mots, c’est aussi par le corps que nous entrons en contact avec les plantes. Nos animations nature vont toujours dans le sens de l’expérience directe : sentir l’odeur d’une feuille de menthe froissée, toucher l’écorce rugueuse d’un chêne, goûter des préparations infusées aux fleurs de sureau (comme le fait si bien Totem Sauvage) : en mobilisant nos différents sens, nous créons des souvenirs sensoriels qui ancrent les plantes dans notre mémoire et notre quotidien.

Cultiver notre regard sur les plantes, c’est enrichir notre manière d’habiter le monde.

source : https://theconversation.com/souffrez-vous-de-cecite-botanique-264806

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Imaginés autour de l’écoute de nos histoires sonores conçues à partir d’informations scientifiques, nos kits à télécharger vous permettent de mener des projets pédagogiques sur le thème des insectes, des animaux, des plantes ou de la nature en général, auprès des enfants de la maternelle au CM2.

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